Tutoiement au travail = casse-tête intégral si la décontraction ne coule pas naturellement dans tes veines et/ou si aucun de tes ingrats de collègues ne t’a mis au courant des us et coutumes de l’entreprise sur le sujet.
Description
Le tutoiement au travail peut être considéré comme une personnalité bureautique à part entière, tant il est capable de te pourrir l’existence.
En effet, hormis dans les boîtes de gros cool où le «tu» est comme une seconde nature, le tutoiement au travail peut devenir ton pire cauchemar.
Rapport aux autres
Tu es nouveau dans ton entreprise et tes charmants collègues n’ont pas trouvé meilleur bizutage que d’omettre de te briefer sur les règles syntaxiques en vigueur. Viendra donc rapidement ce moment où tu devras prendre une décision par toi-même, concernant un éventuel tutoiement.
Et là, si tu fais le mauvais choix, c’est le drame ! Car dès lors que tu as employé le «vous», il devient quasi impossible psychologiquement de revenir au «tu».
Genre blocage du cerveau, en mode «Oh la la, si cette personne se rend compte que je passe du «vous» au «tu» elle va se dire que je prends grave la confiance».
Théorie que tu te feras un plaisir de conforter par des analyses du style : «en plus, cette personne ne m’a pas repris quand je l’ai vouvoyée donc maintenant je n’ose plus switcher».
Ce qui finira immanquablement, quand tu réaliseras que tu es le seul de la boîte à la vouvoyer, par une intelligente conclusion du style : «elle ne peut pas me blairer, c’est sûr».
Enfin, pour couronner le tout, ce vouvoiement intempestif te forgera, au choix, une solide réputation de lèche-bottes, ou de coincé du cul ou, jackpot, des deux !…
Comment l’apprivoiser
Le tutoiement au travail peut poser problème envers un supérieur hiérarchique qui en impose et/ou a une sacrée différence d’âge avec toi.
Il s’agit donc de ne surtout pas te laisser impressionner par ton interlocuteur en te rabattant lamentablement sur un vouvoiement de dernière minute, que nous pourrions qualifier de vouvoiement de mauviette.
Quitte à répéter la phrase que tu dois dire à cette personne 1000 fois dans ta tête auparavant, garde donc bien en mémoire qu’IL FAUT QUE TU LA TUTOIES.
N’oublie jamais que ta première approche définira toutes les autres. Détendu ou polar : choisis ton camp.
Caractéristique
Il y a cependant un piège qu’il faut éviter à tout prix avec le tutoiement au travail. En effet, ne pense jamais qu’employer le «tu» équivaut à un laissez-passer pour la familiarité.
Car autant le vouvoiement peut griller tes cartouches de coolitude en quelques secondes, autant l’excès d’aisance peut rapidement être embarrassant pour tout le monde. Reminder : les personnes que tu tutoies ne sont pas forcément tes potes !
Nuisible
Dans l’extrême inverse, si ton blocage avec le tutoiement persiste, tente de ne pas en rajouter une couche. En effet, certains, non contents de se démarquer par leur absence de «tu», s’évertuent en plus à faire péter des «monsieur» et «madame» aux collègues qu’ils vouvoient.
Vigilance donc, car à part consigne stricte sur le sujet, c’est too much ! Il est grand temps de remballer ton manuel de bonnes manières de Nadine de Rothschild : has-been, on te dit.
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Je suis la galérienne du tutoiement
J’y arrive jamais
Ou très peu
Je crois que c’est la faute à papa et maman :p
Mais bon en même temps ça met une distance, que je préfère ^^
C’est vrai que c’est pas toujours simple (surtout pour l’américaine que je suis). Déjà, en anglais, on ne s’embête pas avec un « you » formel / informel. Puis, même si on avait ça dans notre langue, je pense que nous les Américains mettraient du « tu » pour tout le monde au bureau. Souvent, je suis l’exemple de la personne à qui je m’adresse, mais le pire, c’est dans les réunions d’associations professionnelles, comme les réseaux pour faire du networking. C’est professionnel et on ne se connait pas, alors « vous »? Oui, mais c’est censé être une ambiance détendue, où tout le monde est égal, alors « tu »?
Du coup, à tort ou à raison, j’y vais à fond avec « tu » en me disant que je serai pardonnée (ou corrigée) si ce n’est pas approprié.
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avril 10, 2015
Sympa ton blog ! Belle découverte 🙂
avril 11, 2015
Merci !
avril 13, 2015
Je suis la galérienne du tutoiement
J’y arrive jamais
Ou très peu
Je crois que c’est la faute à papa et maman :p
Mais bon en même temps ça met une distance, que je préfère ^^
avril 14, 2015
C’est vrai pour la distance… Et si t’as pas le choix : technique de répéter la phrase dans sa téte avant ! 😉
juin 9, 2015
C’est vrai que c’est pas toujours simple (surtout pour l’américaine que je suis). Déjà, en anglais, on ne s’embête pas avec un « you » formel / informel. Puis, même si on avait ça dans notre langue, je pense que nous les Américains mettraient du « tu » pour tout le monde au bureau. Souvent, je suis l’exemple de la personne à qui je m’adresse, mais le pire, c’est dans les réunions d’associations professionnelles, comme les réseaux pour faire du networking. C’est professionnel et on ne se connait pas, alors « vous »? Oui, mais c’est censé être une ambiance détendue, où tout le monde est égal, alors « tu »?
Du coup, à tort ou à raison, j’y vais à fond avec « tu » en me disant que je serai pardonnée (ou corrigée) si ce n’est pas approprié.
juin 18, 2015
Tu as bien raison ! Au pire, le côté américaine pardonne tout ! 😉