La soirée de Noël d’une entreprise est organisée une fois l’an, dans un esprit de grande convivialité, dans le but de ressouder de manièrefestive les équipes autour d’un buffet, de quelques verres et de notes de musiques commerciales.
Il y aurait de quoi disserter sur bien des aspects des ces soirées qui regorgent d’anecdotes délicieuses, mais Latte sans Sucre va plus se concentrer ici sur une étude anthropologique du comportement, lors de la dite soirée, des collègues évoqués en 2014 sur le blog. Voyons donc comment se comportera chacun d’entre eux.
Évidemment, cette collègue réputée pour être sursapée au boulot a la fâcheuse tendance à encore plusbeaucoup trop tout donner vestimentairement parlant pour la soirée de Noël de l’entreprise. Inutile donc de préciser qu’elle interprétera le mot “soirée” avec un engouement dépassant l’entendement et se revêtira limite d’une robe longue, paillettes sur les yeux et cascades de fausses perles au cou, en mode soirée de l’année.
Beaucoup trop sûre d’elle stylistiquement parlant, elle aura cette fâcheuse tendance à se croire irrésistible, étant persuadée que tout le monde murmure des compliments sur son passage, ou reste bouche bée, ébloui par tant d’aisance fashion.Tout au long de la soirée, elle déambulera d’un pas chaloupé entre ses collègues, multipliant les éclats de rire hollywoodiens et dégustant ses petits fours comme si elle était à une soirée de l’ambassadeur.
Persuadée d’être la personne la plus classe, donc la plus respectable, de la soirée, elle collera littéralement les cadres dirigeants, seuls, selon elle, à être à la hauteur de son standing. Elle partira en catimini, peu de temps après les premières notes de musique, bien trop coincée pour se lâcher sur une piste de danse au milieu de ses collègues, laissant ce genre d’activité à ceux qu’elle estime moins raffinés qu’elle.
Il ne dérogera pas à la règle, surtout pour la soirée de Noël de l’entreprise, bien trop content de faire des heures sup’ de bavardage auprès de ses pauvres collègues pris en otage. Son terrain de chasse ? Le buffetnotamment, à côté duquel il squattera pour surprendre ses pauvres proies au moment même où elles viennent innocemment se reprendre une part de pain suprise.
Plus tard dans la soirée, lorsque tout le monde sera rassasié, il se rabattra surle bar, prêt à choper n’importe quel imprudent venu se désaltérer, et alternera avec des pas de danses enflammés sur le dance floor, durant lesquels il gavera de paroles ses pauvres partenaires impuissantes. Inutile de préciser que le collègue bavard n’aime pas danser seul et sélectionne habilement une cavalièreà chaque nouveau morceau.
Le collègue susrtressé, pour résumer la situation, est souvent celui qui finit ivre mort à la soirée de Noël de l’entreprise. En effet, après une année passée à être tendu comme un stringen paniquant au moindre prétexte, ce dernier se laissera griser par cetteambiance festive entre collègues.
Là, il relâchera donc d’un coup d’un seul la pression des 12 derniers mois et ne gérera ainsi pas une seule seconde sa consommation d’alcool, redoublant de marques d’affection et de déclarations d’amitié gênantes, mais surtout totalement inhabituelles, envers ses collègues de bureau, pour finirtotalement bourré.
Latte sans Sucre invite donc le collègue stressé à relire le DIY concernant le gueule de bois au bureau, pour avoir un bref aperçu de ce que donnera sa journée du lendemain.
Nous avions déjà abordé à quoi ressemblait le comportement du trop chelou lors de la soirée de Noël de l’entreprise, dans l’articlele concernant. Le collègue bizarre arborant donc toujours la même expression faciale, il restera fidèle à lui-même le jour J, mais fera en revanche preuve d’une endurance étonnanteen honorant de sa présence toutes les activités proposées.
Ainsi, il restera jusqu’à ce que les lumières se rallument et dansera toute la soirée comme un pantin dégingandé, mais toujours en ne laissant transparaître aucune émotion, positive comme négative. Sache donc que, chaque fois que tu te feras un tour d’horizon de la piste de danse, tu apercevras systématiquement le trop chelou en train de danser pas bien loin…
Apres avoir analysé lors de l’article le concernant que sagentillesse était peut-êtresuspecte (quelle idée d’être si gentil en entreprise, ça cache forcément quelque chose !), le comportement du collègue gentil lors de la soirée de Noël ne fera qu’accentuer tes doutes.
Il passera en effet son temps à faire tourner des plateaux de petits fours pour que personne ne manque de rien, ainsi qu’à servir des verres a ceux derrière lui dans la queue pour le bar, pour enfin faire danser ses collègues esseulées et timides dans l’espoir de leur faire passer une meilleure soirée. Grrrr, tant de perfection, comme c’est énervant !
La reine de l’open space, fidèle à son égocentrisme satisfait, fera savoir des semaines à l’avance qu’elle risque de ne pouvoir se rendre a la soirée de Noël de l’entreprise car elle a déjà des plans perso prévus ce soir-là. Deux buts très simple dans cette déclaration : 1) mettre en avant à quel point sa vie est palpitante, remplie de fêtes et soirées entre copains; 2) se faire désirer pour faire sensationen arrivant comme une invitée surprise le jour J.
Sa tenue sera savamment élaborée, comme d’habitude : décontractée mais avec une pointe de sexy histoire de faire tourner les têtes en toute subtilité, un peu en mode : “ah bon, j’etais sublime ? pourtant je venais directement du bureau !…” (mais oui bien sûr, sans compter la demi-heure passée aux toilettes à manoeuvrer comme une maquilleuse professionnelle…).
Durant la soirée, comme à son habitude, la reine l’open space parlera très fort en faisant tournoyer ses cheveux dans les airs entre chaque phrase. Sur la piste, elle n’acceptera pour cavalier que ses collègues haut placés, et fera sinon preuve d’une indépendance retentissante, surveillant toujours du coin de l’oeil que sa horde d’admirateur la dévore bien des yeux.
Enfin, lors du debrief de la soirée, le lendemain, à chaque personne trop enthousiaste, elle répondra un mitigé : “ouiiii, c’était sympa…”, un peu condescendant, pour faire insidieusement comprendre que tout collègue qui a trouve ça cool ne doit vraiment pas avoir une vie palpitante par ailleurs…
Ce collègue qui a pour habitude de zoner dans l’open space en cherchant désespérément des gens à qui taper la discut’ pour éviter d’aller bosser, se retrouvera fort désemparé à la soirée de Noël de l’entreprise.
En effet, sa communication avec ses compagnons de bureau se résumant à trouver un moyen pour éviter de travailler, il ne saura pas comment aborderce moment de convivialité durant lequel le travail n’est cette fois-ci pas de mise. Il sera donc complètement coincéet fuira, mal à l’aise, dès que l’heure décente de partir aura sonné.
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