Le Bavard est ce collègue qui a TOUJOURS quelque chose à raconter à ses camarades de bureau. Qu’il te croise dans un couloir, à la machine à café, à l’imprimante ou encore aux toilettes : tu es foutu, tu en as au moins pour un quart d’heure.
Le Bavard a cependant une cible privilégiée, à savoir ses voisins de bureau, qui sont ses interlocuteurs / victimes favoris et à qui il peut faire vivre un enfer.
Description
Le Bavard a cette fâcheuse tendance à croire que sa vie personnelle passionne les foules. Que tu le fréquentes de près ou de loin, tu connaîtras donc par cœur sa situation familiale, ses petits soucis de santé et le programme de ses dernières ET prochaines vacances.
Tu remarqueras d’ailleurs que le Bavard ne disserte quasiment pas sur sa vie pro, visiblement moins «passionnante», peut-être dû au fait qu’il passe le plus clair de son temps bureautique à raconter sa vie plutôt que de bosser.
Rapport aux autres
Il faut donc bien l’avouer, le Bavard saoule littéralement ses collègues de bureau qui n’en ont clairement pas grand chose à foutre du flot de banalités qu’il débite.
Phénomène intéressant par ailleurs, deux bavards ne se satisferont pas à converser l’un avec l’autre et se saouleront également mutuellement. En effet, le Bavard est «quelque peu» égocentrique et aime raconter sa vie si excitante et intéressante. En revanche, écouter passivement celle du voisin, très peu pour lui…
Mais le vrai problème, c’est que le récit détaillé de ses dernières vacances à la Baule, de son panaris au gros orteil ou de son menu du déjeuner, empiète sur le temps de travail de ses compagnons de bureau qui tentent du coup de le fuir comme la peste. En effet, cela peut vite devenir tendant de devoir sortir 30 minutes plus tard du bureau, tout ça parce que le Bavard t’a coincé dans un couloir !…
En revanche, s’il arrive au Bavard d’avoir une «urgence» bureautique, ce sera le premier à être atteint de Surstress, dû a la rareté de l’événement, et à ne pas tolérer qu’on vienne lui adresser la moindre parole.
Comment l’apprivoiser
La bonne vieille technique du pilote automatiqueest une solution particulièrement adaptée si tu partages ton bureau avec un collègue Bavard. Cela consiste à lui balancer un panel d’accroches de relance standards pour simuler l’intérêt que tu portes à la conversation, tels que «ah ouais ?», «naaannn ?!», «c’est fou !», tout en n’en écoutant pas un traître mot de ce qu’il te raconte et en continuant à vaquer à tes occupations bureautiques. Pas d’inquiétude, Le Bavard saura rebondir, du moment qu’il peut parler de sa vie / son oeuvre, il est content.
La technique des écouteurs vissés aux oreilles est une autre approche usuelle, censée envoyer un message simple : ne me dérange pas ! Elle n’arrêtera cependant pas, sache-le, un vrai Bavard, qui continuera à te parler jusqu’a ce que tu les enlèves, prétextant un mensonger «oh désolé, je n’avais pas vu que tu avais des écouteurs», et en profitant du coup pour rembrayer de plus belle sur la conversation. Mieux vaut donc investir dans un gros casque audio, barrière anti-Bavard plus efficace visuellement.
Il y a en revanche un type de Bavard impossible à apprivoiser, redoutable et indomptable, avec lequel tu finis systématiquement par te faire coincer. Il s’agit du Bavard qui vient te voir à la base pour une question boulot, et qui dérive doucement mais sûrement sur une conversation perso, comme toujours à base de sujets passionnants tels que son dernier achat vestimentaire, les cours de gym de sa fille ou le sale caractère de son conjoint… Et, à chaque fois que le Bavard sent que tu vas l’envoyer sur les roses parce que tu as du boulot, il reswitche illico sur un sujet pro histoire de te garder emprisonné dans ses griffes, impuissant face à la situation.
Une dernière technique est la fuite pure et simple, si tu as la chance de ne pas avoir le Bavard en voisin de bureau. Dès que tu l’aperçois de loin, tu prends tes jambes à ton cou quitte à repousser de 10 minutes les photocopies que tu avais à faire, ou le café que tu voulais prendre, sachant que tu perdras de toute façon plus de temps si le Bavard te coince.
Caractéristique
Pour résumer, pas grand chose n’arrête le Bavard qui semble toujours, tel un prédateur aguerri, être à la recherche d’une proie à qui raconter sa vie, sa spécialité étant donc d’abreuver ses collègues de récits fadasses à longueur de journée.
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Tout d’abord, je souhaite te dire que je suis une fan inconditionnelle ! C’est toujours le sourire flanqué sur ma figure que je vois arriver tes billets, je sais d’avance que je vais me régaler ! Merci !
Nous avions un plan avec ma collègue lorsque que Bavarde arrivait et nous collait sa vie sous le nez : Celle qui n’était pas la cible de Bavarde, faisait sonner le téléphone professionnel de l’autre. Autre truc : Après cinq minutes de blabla, nous sautions de notre chaise, partions en courant en poussant de hauts cris « poussez-vous je suis malaaaaaaaaade » bon c’est vrai que ça marchait plutôt pas mal, mais ça n’empêchait pas Bavarde de se pointer à nouveau le lendemain. Il y a aussi l’astuce qui consiste à se saisir de son sac pour discrètement appuyer sur la touche « raccourci » de son portable pour appeler soi-même son téléphone fixe du bureau…
Merci pour cet autre chouette moment passé à te lire ! A bientôt, bises 🙂
Miss Stiletto, un grand merci pour ton commentaire qui fait très très plaisir !
Excellent la technique de s’appeler entre collègues ou de s’auto-appeler à l’arrivée du Bavard… Ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler une certaine astuce pour éviter de parler a un collègue dans les transports…
Quant à la simulation de maladie, chapeau, là on rentre carrément dans du jeux d’acteur 😉
Tu m’as bien fait rire avec ton « mais ça n’empêchait pas Bavarde de se pointer à nouveau le lendemain » : et oui, le Bavard est coriace !!!
A très bientôt sur le blog !
Bravo Latte sans sucre ! Pour cette savante étude de la bavarde (ou du bavard).
Je trouve le bavard très déstabilisant car même le jour ou l’on se sent le plus sociable et altruiste du monde, le bavard va nous vider totalement de tout notre entrain pour échanges de type sociaux en transformant la situation en un supplice de passivité.
Je note l’existence d’un bavard doublé d’un relou, qui en plus de vous mettre le grappin dessus pour vous débiter des infos sans intérêt, va vous débiter d’énormes mythos ! Et là ce n’est plus du tout acceptable, on n’hésite pas à être désagréable. Faut pas pousser merde ! Attention ce dernier peut-être révéler une tendance salasse… à fuir de toute urgence.
Mais dans le cas d’un bavard standard, le pilote automatique reste la meilleure solution qui ne demande aucun effort et permet de rester tout de même sociable. Attention, en cas de grosse grosse surcharge de taf ultra-urgent, le risque est de perdre tout moyen et de devenir plus du tout sociable, voir désagréable : « J’ai du taf bordel ! » 😉
Bien vu Laurence, le collègue Bavard mytho + regard libidineux n’est plus du tout acceptable !!! 😉 Merci pour ton commentaire et à très vite sur le blog.
En gros vous préconisez la fuite plutôt que de traiter le problème. C’est repousser le problème de l’affirmation de soi et d’oser se respecter et parler des effets que fait la situation sur soi.. il y a pourtant des techniques de Communication non violente, ou bienveillante, je ne suis pas experte, mais je l’ai un peu pratiquée, ce qui amène à ses respecter et à être authentique… plutôt que fuir le problème…
Ca pourrait être une phrase du style….^écoute, je t’apprécie sur tel et tel point…., mais là je suis occupée, et j’ai peu de temps… est ce que tu serais d’accord pour qu’on se concentre uniquement sur le travail… etc… ou j’apprécie de parler avec toi, j’aime ce que tu apportes à l’entreprise… et au groupe…. mais je suis désolée quand quelqu’un fait de longue phrase et que ça dure longtemps au bout d’un moment je n’arrive plus à suivre, je perd de la concentration, et décroche, est ce que tu serais d’accord pour me parler plus courtement…
sauf que malheureusement la technique du « traitement du problème » ça fonctionne dans certains cas, mais pas toujours… expérience faite…
la personne comprend sur le moment… mais peut revenir quelques minutes plus tard (minutes !!!!) et recommencer… et tu peux lui redire… elle attendra demain et recommencera…
et au bout d’un moment t’as juste plus envie d’être gentille, compréhensive et politiquement correcte… t’as juste envie de la dégouter de venir te parler… en la rembarrant… dans certains cas encore ça ne fonctionne pas non plus à long terme… mais ça défoule sur le moment et t’as quand même la paix quelques temps… 🙂 et finalement c’est aussi de la franchise que de dire à quelqu’un, tu parles trop, tais-toi un peu stp !! … (sans pour autant être malhonnête)
on peut être politiquement correct, mais il est egoiste. Il recommencera la semaine d après, jusqu’à me raconter qu il a mis 25 euro d essence . Je lui ai expliqué clairement mes routines, mais il se permet de couper, de me stopper dans mes lectures les temps de pause. M énerver j aurais pu plus jeune, j ai simplement trouver le patron pour qu il me fasse travailler le moins possible avec.
Bonjour,
Quelques années après sa publication je viens de tomber sur votre billet.
Je reconnais à 100% ce que j’endure au quaotidien, je suis entouré, à tour de rôle, de trois bavards.
Mais aujourd’hui j’ai dû me coltiner la plus bavarde de la bande de 14h à 18h.
Je suis au bout du rouleau mais grâce à vous j’ai pu voir que je n’étais pas seul.
Effectivement j’ai du coup pas mal d’expérience dans le domaine et je vous confirme qu’on peut même se brouiller lourdement avec un bavard à cause de ça, il reviendra tôt ou tard pour recommencer à raconter sa life sans fil conducteur…
Merci pour ce bon moment en tout cas 😀
Courage à ceux qui endurent cela.
Il n’y a pas vraiment de solution donc je préconise la franchise, même si cela ne fait pas de miracle, ça fait du bien.
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novembre 21, 2014
Tout d’abord, je souhaite te dire que je suis une fan inconditionnelle ! C’est toujours le sourire flanqué sur ma figure que je vois arriver tes billets, je sais d’avance que je vais me régaler ! Merci !
Nous avions un plan avec ma collègue lorsque que Bavarde arrivait et nous collait sa vie sous le nez : Celle qui n’était pas la cible de Bavarde, faisait sonner le téléphone professionnel de l’autre. Autre truc : Après cinq minutes de blabla, nous sautions de notre chaise, partions en courant en poussant de hauts cris « poussez-vous je suis malaaaaaaaaade » bon c’est vrai que ça marchait plutôt pas mal, mais ça n’empêchait pas Bavarde de se pointer à nouveau le lendemain. Il y a aussi l’astuce qui consiste à se saisir de son sac pour discrètement appuyer sur la touche « raccourci » de son portable pour appeler soi-même son téléphone fixe du bureau…
Merci pour cet autre chouette moment passé à te lire ! A bientôt, bises 🙂
novembre 21, 2014
Miss Stiletto, un grand merci pour ton commentaire qui fait très très plaisir !
Excellent la technique de s’appeler entre collègues ou de s’auto-appeler à l’arrivée du Bavard… Ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler une certaine astuce pour éviter de parler a un collègue dans les transports…
Quant à la simulation de maladie, chapeau, là on rentre carrément dans du jeux d’acteur 😉
Tu m’as bien fait rire avec ton « mais ça n’empêchait pas Bavarde de se pointer à nouveau le lendemain » : et oui, le Bavard est coriace !!!
A très bientôt sur le blog !
novembre 21, 2014
Bravo Latte sans sucre ! Pour cette savante étude de la bavarde (ou du bavard).
Je trouve le bavard très déstabilisant car même le jour ou l’on se sent le plus sociable et altruiste du monde, le bavard va nous vider totalement de tout notre entrain pour échanges de type sociaux en transformant la situation en un supplice de passivité.
Je note l’existence d’un bavard doublé d’un relou, qui en plus de vous mettre le grappin dessus pour vous débiter des infos sans intérêt, va vous débiter d’énormes mythos ! Et là ce n’est plus du tout acceptable, on n’hésite pas à être désagréable. Faut pas pousser merde ! Attention ce dernier peut-être révéler une tendance salasse… à fuir de toute urgence.
Mais dans le cas d’un bavard standard, le pilote automatique reste la meilleure solution qui ne demande aucun effort et permet de rester tout de même sociable. Attention, en cas de grosse grosse surcharge de taf ultra-urgent, le risque est de perdre tout moyen et de devenir plus du tout sociable, voir désagréable : « J’ai du taf bordel ! » 😉
novembre 22, 2014
Bien vu Laurence, le collègue Bavard mytho + regard libidineux n’est plus du tout acceptable !!! 😉 Merci pour ton commentaire et à très vite sur le blog.
février 17, 2016
En gros vous préconisez la fuite plutôt que de traiter le problème. C’est repousser le problème de l’affirmation de soi et d’oser se respecter et parler des effets que fait la situation sur soi.. il y a pourtant des techniques de Communication non violente, ou bienveillante, je ne suis pas experte, mais je l’ai un peu pratiquée, ce qui amène à ses respecter et à être authentique… plutôt que fuir le problème…
Ca pourrait être une phrase du style….^écoute, je t’apprécie sur tel et tel point…., mais là je suis occupée, et j’ai peu de temps… est ce que tu serais d’accord pour qu’on se concentre uniquement sur le travail… etc… ou j’apprécie de parler avec toi, j’aime ce que tu apportes à l’entreprise… et au groupe…. mais je suis désolée quand quelqu’un fait de longue phrase et que ça dure longtemps au bout d’un moment je n’arrive plus à suivre, je perd de la concentration, et décroche, est ce que tu serais d’accord pour me parler plus courtement…
octobre 6, 2016
sauf que malheureusement la technique du « traitement du problème » ça fonctionne dans certains cas, mais pas toujours… expérience faite…
la personne comprend sur le moment… mais peut revenir quelques minutes plus tard (minutes !!!!) et recommencer… et tu peux lui redire… elle attendra demain et recommencera…
et au bout d’un moment t’as juste plus envie d’être gentille, compréhensive et politiquement correcte… t’as juste envie de la dégouter de venir te parler… en la rembarrant… dans certains cas encore ça ne fonctionne pas non plus à long terme… mais ça défoule sur le moment et t’as quand même la paix quelques temps… 🙂 et finalement c’est aussi de la franchise que de dire à quelqu’un, tu parles trop, tais-toi un peu stp !! … (sans pour autant être malhonnête)
août 23, 2021
on peut être politiquement correct, mais il est egoiste. Il recommencera la semaine d après, jusqu’à me raconter qu il a mis 25 euro d essence . Je lui ai expliqué clairement mes routines, mais il se permet de couper, de me stopper dans mes lectures les temps de pause. M énerver j aurais pu plus jeune, j ai simplement trouver le patron pour qu il me fasse travailler le moins possible avec.
septembre 1, 2023
Bonjour,
Quelques années après sa publication je viens de tomber sur votre billet.
Je reconnais à 100% ce que j’endure au quaotidien, je suis entouré, à tour de rôle, de trois bavards.
Mais aujourd’hui j’ai dû me coltiner la plus bavarde de la bande de 14h à 18h.
Je suis au bout du rouleau mais grâce à vous j’ai pu voir que je n’étais pas seul.
Effectivement j’ai du coup pas mal d’expérience dans le domaine et je vous confirme qu’on peut même se brouiller lourdement avec un bavard à cause de ça, il reviendra tôt ou tard pour recommencer à raconter sa life sans fil conducteur…
Merci pour ce bon moment en tout cas 😀
Courage à ceux qui endurent cela.
Il n’y a pas vraiment de solution donc je préconise la franchise, même si cela ne fait pas de miracle, ça fait du bien.