Petites phrases qui font plaisir au bureau

Concept

Au bureau, les Petites Phrases qui fait Plaisir, ce sont ces réflexions balancées par vos collègues l’air de rien mais qui sont en fait absolument insupportables. Je te conseille donc vivement d’employer les Petites Phrases qui font Plaisir envers tes compagnons de bureau que tu souhaites titiller insidieusement, car si tu les balances gratos tu vas vite passer pour le relou de service.

Matériel nécessaire

Un collègue donc, et une Petite Phrase qui fait Plaisir de ton choix, dont tu vas découvrir les fonctionnements ci-dessous.

Étape N°1

«T’as l’air crevé !». Éventuellement suivi d’un «t’as pas bien dormi ??» , «t’es malade ?» ou autre complément du genre. Cette Petite Phrase est particulièrement irritante pour le collègue qui la reçoit sachant qu’elle est une fois sur deux balancée à quelqu’un qui a très bien dormi et n’était pas particulièrement mécontent de sa gueule en arrivant au bureau. Suite à ça, il réalisera amèrement qu’il a visiblement une face de raie ce matin !…

Étape N°2

«J’ai besoin de ce dossier ASAP» ou autre «c’est pour hier ». Particulièrement affectionné du collègue Overbooké, ce genre de Petite Phrase est extrêmement agaçant à s’entendre dire. Non seulement parce que ce n’est pas constructif une seule seconde, « ASAP » ou « pour hier » n’étant basés sur aucun espace temps réel, mais aussi parce que ça a ce don de foutre une pression ridicule et insupportable.

Étape N°3

«Il est marrant ton pull» (ou ton manteau, ou ta veste, etc….). C’est fou comme le terme «marrant», dans cette Petite Phrase, ne prête pas à une bonne interprétation ! Qu’est-ce que ça veut dire «marrant» ? Qu’un clown pourrait porter le même, que tu es comique dedans, qu’un tel truc ça ne devrait pas exister ? Bref, la bonne petite réplique vestimentaire qui picote entre collègues…

Étape N°4

«Ben dis donc, t’as l’air de bonne humeur aujourd’hui ! ». De prime abord, cette Petite Phrase semble sympa, mais quand tu y réfléchis de plus près est-ce que ton collègue n’est pas en train de te dire que tu es d’une insupportable humeur de chien tous les autres jours ?? On est donc ici dans de la gentillesse fourbe, sorte de critique masquée : détestable !…

Étape N°5

«T’es hyper bien sapé, tu sors ce soir? ». Un peu le même principe que la Petite Phrase précédente : ton collègue n’est-il pas en train de te dire que t’es fagoté comme un sac poubelle le reste du temps ?!

Étape N°6

«Sympa ta veste, on dirait Columbo». La comparaison d’un collègue à des personnage célèbres, d’une manière générale, est la petite phrase irritante à souhait…

Étape N°7

«J’adooore ta veste !». Sympa à première vue, mais cette petite phrase est TOUJOURS balancée par le collègue le plus mal sapé de la boîte, celui-la même qui a inspiré les Deschiens, ce qui engendre généralement pour la cible du «compliment» une dépression post-traumatique avec remise en question complète de sa garde-robe.

Étape N°8

«T’as pris ton après-midi ?». Petite Phrase dite bien fort au milieu de l’open space quand pour une fois tu te barres à 17h, et tu remarqueras, toujours faite par ton collègue qui n’a jamais fait une nocturne de sa vie et se cassera de toute façon 30 minutes plus tard… Cette réflexion sert en fait juste à mettre en valeur son assiduité (complètement fake) au boulot. On les aime pas ces Petites Phrases-là.

Étape N°9

«Tu serais pas un peu hypocondriaque toi ?». Petite Phrase de ton collègue en réponse à ta demande de Doliprane pour cause de début de migraine. Toujours faite par celui qui pose des arrêts maladie au moindre panaris au pied ou autre allergie au pollen…

Étape N°10

«Ma poulette», «chéri», etc…. Le petit nom, sorte de Petite Phrase mais en plus court, est censé te faire croire à une proximité affective vraiment sympa avec le collègue qui l’emploie, sauf qu’il s’agit en fait souvent de la pire raclure du bureau, toujours prêt à te poignarder dans le dos dès qu’il en a l’occas’.

Étape N°11

«Elle est canon ta chemise, tu l’as achetée où ? ». Super relou car souvent dit par le collègue canon qui va du coup s’acheter la même ET la foutre au bureau ET avoir plein de compliments sur cette chemise «incroyable» que tu arbores, toi, depuis des semaines dans les couloirs sans que personne à part lui ne se soit retourné sur ton passage… Et le pire, c’est que tu as toutes les chances ensuite que l’on te dise : “ah, c’est marrant, tu as la même chemise que Machin !”…

Étape N°12

«Ça va pas ?». Petite phrase pénible car sans aucun sens. Cette question est censée être gentille mais sous-entend en fait à ton collègue qu’il fait la tronche et, si tel est vraiment le cas, n’a peut-être pas envie d’en parler mais va quand même être obligé de te répondre poliment « si si ça va » : RE-LOU !

Étape N°13

«Bon, je te préviens, je viens te voir pour un truc qui ne va pas te plaire». Mais quelle façon pourrie d’introduire les choses ! Avant même que tu exposes la situation à ton collègue, il est forcement gavé, tout en sachant qu’il n’aura pas le choix de faire ce que tu lui demandes : sadique.

Étape N°14

«Je ne te dérange pas ?». À priori si ton collègue est à son bureau, il y a peu de chances qu’il te réponde : «non pas du tout, j’étais justement en train de glander et je cherchais comment je pourrais bien m’occuper». Cette Petite Phrase est donc énervante parce qu’elle ne sert à rien.

Étape N°15

«Ah bon, t’étais en vacances ?» = t’es pas bronzé pour un sou, t’as l’air crevé comme jamais, bref t’as la même sale gueule que tous tes collègues qui sont restés bosser au bureau ces deux dernières semaines, ET AUSSI : tu n’es vraiment pas une pièce maîtresse de cette entreprise, car quand tu t’absentes, personne ne s’en rend compte.

Étape N°16

«T’es sûr que tu veux poser un RTT vendredi ?». Question posée par ton boss qui a déjà validé le dit RTT il y a bien longtemps, et toi qui t’es déjà organisé ton super weekend de trois jours. Cette Petite Phrase a le don de te mettre dans l’embarras et peut même gâcher ta journée de repos.

Étape N°17

«Ah désolé, il faut qu’il y ait au moins une personne de chaque équipe présente au bureau le 24 décembre» = tu t’es bien fait enfler, tous tes collègues se sont dépêchés de poser leurs congés en se gardant bien de t’en avertir ou de te consulter, et tu vas donc faire partie des 3 pelés à faire présence, sans n’avoir bien sûr absolument rien à foutre, au bureau le jour de Noël…

Étape N°18

«T’as pas 20 centimes ?». Question posée par un collègue devant la machine à café ou le distributeur de bouffe, au moment précis où tu viens de verser toute ta monnaie dans ta main pour payer, ton cher collègue ayant alors bien vu que tu as donc les 20 centimes qu’il te réclame, et qu’il ne te rendra d’ailleurs jamais.

Étape N°19

«C’est pour quand ?». Petite Phrase très dangereuse exclusivement réservée à la gente féminine et posée avec un regard insistant sur le ventre de la collègue ciblée, MAIS à son retour de congé mat’. Toujours plaisant de devoir répondre : «c’était il y a 3 mois».

Étape N°20

«Merci de le faire pour cette après-midi». Nous nous appuierons plus ici sur la partie «merci de» de la petite phrase, qui a cet avantage de toujours faire sentir le collègue en cause comme le larbin de service qui n’a d’autre choix que d’exécuter cet ordre, énoncé comme si ce n’en n’était pas un…

Étape N°21

«T’as encore faim ??», dit au moment où ton collègue se bouffe un carré de chocolat après le déjeuner. Petite Phrase limite dite avec un air de dégoût faisant penser au collègue qu’il n’a aucun respect pour lui-même : pas sympa !

Étape N°22

«Wahou !!!», lâché au moment où ton collègue rentre dans le bureau, sans explication complémentaire qui s’en suive. Il ne sait donc pas du tout sur quoi porte cet étonnement et c’est très  déstabilisant, le champ des possible étant beaucoup trop large, il finira donc par se demander si tu n’es en fait pas en train de te foutre de sa gueule !…

Résultat final

Voici donc un bon florilège de Petites Phrases qui font Plaisir, parfaites pour s’énerver gentiment entre collègues. Je ne peux que te conseiller de les employer avec parcimonie si tu veux continuer à avoir un tant soit peu de vie sociale au bureau.

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Parais-tu assez overbooké au bureau ?

Overbooké, qu’est-ce que c’est ?

On a tous au moins un collègue constamment Overbooké au bureau, multipliant les signaux de suractivité.
Maniée avec parcimonie, l’attitude Overbookée peut booster une réputation bureautique, notamment auprès de tes managers qui auront ainsi l’impression que tu te donnes à fond dans tes projets.

Et TOI, par rapport à la «Overbookée attitude», où te situes-tu ? Pour le savoir, sélectionne le(s) profil(s) dans lesquels tu te reconnais.

Smartphone addict

Nous parlons bien sûr ici d’une addiction à ton téléphone pro, alias ton meilleur ami bureautique, que tu ne quittes pas d’une semelle !
Tu prends évidemment bien soin de ne JAMAIS le mettre sur silencieux pour que tout le monde soit bien témoin de, ô combien tu es sollicité, chaque fois que tu reçois un appel ou un mail.
À cet effet sonore tu ajoutes une gestuelle frénétique consistant à pianoter sur les touches de ton téléphone non stop, y compris et surtout, lorsqu’un collègue te parle ou lorsque tu es en réunion, clé indispensable pour passer pour un business man ou une working girl Overbooké. Tu n’hésites d’ailleurs pas à agrémenter cela d’un petit : «vas-y continue, je t’écoute», destiné à un interlocuteur qui se serait arrêté de parler suite à ton manque d’attention, tout en gardant bien sûr les yeux rivés sur ton tél’. Cette technique, certes totalement irrespectueuse, te fais cependant instantanément gagner pas mal de points en «Overbooké style» !
Enfin, tu soupires de manière ostentatoire à chaque nouveau mail reçu et commentes même allègrement la lecture de ces derniers : « non mais c’est pas possible », « ils font vraiment n’importe quoi », « c’est fatigant de toujours devoir rattraper les bêtises des autres » . Et oui, car en bon Overbooké qui se respecte, tu ne reçois pas simplement une tonne de mails, mais tu les traites pour rattraper en plus le manque de compétence de tes collègues !!!…

Roi des sous-entendus

Chaque fois que l’un de tes collègues te demande poliment comment tu vas, tu réponds au choix : «je suis COMPLÈTEMENT sous l’eau », « c’est très dense en ce moment », ou, plus plaintif encore : «je suis arrivé a 7h du mat’ au bureau et je ne vais sûrement pas partir avant 21h mais à part ça, ça va ! ». Tu passes certes pour un aigri notoire avec cette dernière réplique, mais assois indéniablement ta réputation d’Overbooké de la life.

Sportif d’open space

Déjà bien maîtriseé par la Reine de l’Open Space et le collègue Surstressé, tu es toi aussi passé maître dans l’art de courir pour te déplacer. Car en effet, si tu es Overbooké comme tu le prétends, cela n’a AUCUN SENS de marcher pour aller d’un point A à un point B comme le commun des collègues. C’est donc muni de chaussures chics mais confortables que tu tapes tes sprints en public à longueur de journée.
Tu n’hésites d’ailleurs pas à bien marquer tes foulées d’une réelle empreinte sonore, histoire que ceux qui ne t’auraient pas vu passer, lèvent le nez au bruit de tes courses sur la moquette.

Pressé de la pause déj’

Soit tu déjeunes devant ton ordi, en zonant d’ailleurs éventuellement sur internet, ce qui n’a pas d’importance ton seul but étant d’envoyer ce message « fort » : tu n’as pas le temps de prendre une pause déjeuner digne de ce nom car tu es OVERBOOKÉ !!!
Soit tu trimballes ton déjeuner avec toi jusqu’a 15h si tu as des réunions, toujours dans cette optique de message fort à faire passer. Dans ce cas précis, tu t’introduis toujours en t’excusant platement d’arriver avec ta nourriture, affichant un air très grave de rigueur, pour bien faire comprendre que tu trouves la situation inacceptable mais que, pauvre de toi, tu n’as vraiment pas le choix.

Chaud du café

Tu as perpétuellement un gobelet de café vissé à la main. Overbooké comme tu prétends l’être, tu es par définition crevé, et le café doit donc représenter aux yeux de tes collègues ton seul salut. Tu te trimballes ainsi constamment avec ton nectar à la main, arborant cette expression de drogué en manque qui sous-entend : « sans ma dose de café, je ne tiens pas ». Tu aimes même le dire tout haut de temps en temps, pour encore plus d’efficacité.

Jamais sans tes accessoires

Tu te déplaces toujours, quoi qu’il arrive, avec une pile de dossiers sous le bras, que tu te plais à traîner comme un fardeau pour accentuer le côté dramatique de ta situation d’Overbooké.

Trieur sélectif

Tu ne réponds JAMAIS au téléphone fixe de ton bureau, sous-entendant ainsi que seules les personnes en sous-charge de travail ont le temps de gérer les appels internes, mais aussi que tu passes ton temps en réunion et n’est pas «tranquillement» dispo à ton bureau.
Tu aimes ainsi rétorquer à ceux qui se plaignent de ne pas réussir à te joindre : « envoie-moi un mail, je te répondrai quand j’aurai le temps de le traiter » : tellement stylé dans l’Overbookée attitude !

Seigneur en sa demeure

Tu aimes demander aux stagiaires ou collègues qui te reportent d’effectuer des tâches dont tu devrais normalement décemment te charger, mais ton but ici est simple : faire passer le message que tu n’as même plus le temps de faire l’essentiel.
Ainsi, tu es devenu pro dans l’envoi de « petites mains » pour aller chercher tes impressions à la photocopieuse, ton déjeuner livré à l’accueil du bureau, ou encore dans le forwardage de mails intensif pour qu’ils soient gérés à ta place (en réalité, cette astuce plutôt maligne inclue également tous les mails que ça te fait royalement chier de traiter, rien à voir avec un quelconque manque de temps).

Homme invisible

Tu laisses perpétuellement une veste sur le dossier de ta chaise et ne range jamais ton bureau en partant le soir. Cette technique bien fourbe est cependant redoutable pour paraître à coup sûr Overbooké aux yeux de tes collègues crédules.
Si tu passes vraiment pro dans l’art de te casser discrètement du bureau, nombre des tes compagnons d’open space auront ainsi l’impression que tu es le premier arrivé le matin et le dernier parti le soir…

Malade imaginaire

Tu exagères régulièrement des maladies chroniques à grands renforts de cachetons pris devant tout le monde en réunion, de façon de parler en canard lorsque tu es enrhu[b]é et de port de doudoune dans les bureaux quand tu es en «état grippal».
Ton but est ici de mettre en avant le fait que, même malade, tu viens bosser malgré tout. Et pour encore plus d’impact, tu aimes te comparer à un des tes collègues soigneusement choisi pour ses arrêts maladie à répétition et dire : « pas comme Machin ». Enfin, tu dis ça, tu dis rien

Urgentiste

Pour bien faire comprendre que tu vis à 100 à l’heure et que chaque minute compte dans ta vie bureautique, tu es devenu le pro des phrases très constructives du genre : «Ce dossier ? il est pour hier ». Sans compter que tu emploies bien sûr le terme ASAP tous les 2 mots et mets systématiquement l’adjectif « urgent » dans l’intitulé de chacun de tes mails.

0 profil sélectionné

Soit tu n’en fous pas une au boulot (Zoneur, c’est toi ??), soit tu gères bien ton temps et ton stress et ne tombes pas dans la caricature des travers classiques de l’Overbooké bureautique. Mets peut être cependant une affirmation de ton choix en pratique sinon tu risques fortement d’être toujours celui à qui l’on refile le dossier supplémentaire, ton attitude trop zen faisant penser que tu te tournes les pouces.

Entre 1 et 4 profils sélectionnés

Tu es un habitant lambda des open spaces et te surprends (ou pas) à développer régulièrement certaines manies typiques des Overbookés notoires qui peuplent les bureaux. Rien d’inquiétant du coup, puisque tu sembles pratiquer l’art de l’Overbookée attitude avec parcimonie.

Entre 5 et 8 profils sélectionnés

Tu commences à être un cas « intéressant » maîtrisant plutôt très bien l’attitude Overbookée. Tu as déjà un pied en plein dans la catégorie des collègues avec qui l’on préfère ne pas trop bosser car certains des tes comportements sont, comment dire… assez tendants.

Entre 9 et 11 profils sélectionnés

Félicitations, tu es un spécialiste de l’Overbookée attitude ! Sois vigilant cependant car, comme pour tout, lorsque l’on en fait trop cela finit toujours par paraître suspect et tu risques finalement de passer directement du stade de collègue Overbooké à celui de collègue qui en fait des tonnes pour faire croire qu’il bosse comme un fou. Sans compter qu’il y a fort à parier que tu insupportes la quasi totalité de tes collègues de bureau avec ton attitude constamment survoltée…

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Le Collègue Bavard

Définition

Le Bavard est ce collègue qui a TOUJOURS quelque chose à raconter à ses camarades de bureau. Qu’il te croise dans un couloir, à la machine à café, à l’imprimante ou encore aux toilettes : tu es foutu, tu en as au moins pour un quart d’heure.
Le Bavard a cependant une cible privilégiée, à savoir ses voisins de bureau, qui sont ses interlocuteurs / victimes favoris et à qui il peut faire vivre un enfer.

Description

Le Bavard a cette fâcheuse tendance à croire que sa vie personnelle passionne les foules. Que tu le fréquentes de près ou de loin, tu connaîtras donc par cœur sa situation familiale, ses petits soucis de santé et le programme de ses dernières ET prochaines vacances.
Tu remarqueras d’ailleurs que le Bavard ne disserte quasiment pas sur sa vie pro, visiblement moins «passionnante», peut-être dû au fait qu’il passe le plus clair de son temps bureautique à raconter sa vie plutôt que de bosser.

Rapport aux autres

Il faut donc bien l’avouer, le Bavard saoule littéralement ses collègues de bureau qui n’en ont clairement pas grand chose à foutre du flot de banalités qu’il débite.
Phénomène intéressant par ailleurs, deux bavards ne se satisferont pas à converser l’un avec l’autre et se saouleront également mutuellement. En effet, le Bavard est «quelque peu» égocentrique et aime raconter sa vie si excitante et intéressante. En revanche, écouter passivement celle du voisin, très peu pour lui…
Mais le vrai problème, c’est que le récit détaillé de ses dernières vacances à la Baule, de son panaris au gros orteil ou de son menu du déjeuner, empiète sur le temps de travail de ses compagnons de bureau qui tentent du coup de le fuir comme la peste. En effet, cela peut vite devenir tendant de devoir sortir 30 minutes plus tard du bureau, tout ça parce que le Bavard t’a coincé dans un couloir !…
En revanche, s’il arrive au Bavard d’avoir une «urgence» bureautique, ce sera le premier à être atteint de Surstress, dû a la rareté de l’événement, et à ne pas tolérer qu’on vienne lui adresser la moindre parole.

Comment l’apprivoiser

La bonne vieille technique du pilote automatique est une solution particulièrement adaptée si tu partages ton bureau avec un collègue Bavard. Cela consiste à lui balancer un panel d’accroches de relance standards pour simuler l’intérêt que tu portes à la conversation, tels que «ah ouais ?», «naaannn ?!», «c’est fou !», tout en n’en écoutant pas un traître mot de ce qu’il te raconte et en continuant à vaquer à tes occupations bureautiques. Pas d’inquiétude, Le Bavard saura rebondir, du moment qu’il peut parler de sa vie / son oeuvre, il est content.
La technique des écouteurs vissés aux oreilles est une autre approche usuelle, censée envoyer un message simple : ne me dérange pas ! Elle n’arrêtera cependant pas, sache-le, un vrai Bavard, qui continuera à te parler jusqu’a ce que tu les enlèves, prétextant un mensonger «oh désolé, je n’avais pas vu que tu avais des écouteurs», et en profitant du coup pour rembrayer de plus belle sur la conversation. Mieux vaut donc investir dans un gros casque audio, barrière anti-Bavard plus efficace visuellement.
Il y a en revanche un type de Bavard impossible à apprivoiser, redoutable et indomptable, avec lequel tu finis systématiquement par te faire coincer. Il s’agit du Bavard qui vient te voir à la base pour une question boulot, et qui dérive doucement mais sûrement  sur une conversation perso, comme toujours à base de sujets passionnants tels que son dernier achat vestimentaire, les cours de gym de sa fille ou le sale caractère de son conjoint… Et, à chaque fois que le Bavard sent que tu vas l’envoyer sur les roses parce que tu as du boulot, il reswitche illico sur un sujet pro histoire de te garder emprisonné dans ses griffes, impuissant face à la situation.
Une dernière technique est la fuite pure et simple, si tu as la chance de ne pas avoir le Bavard en voisin de bureau. Dès que tu l’aperçois de loin, tu prends tes jambes à ton cou quitte à repousser de 10 minutes les photocopies que tu avais à faire, ou le café que tu voulais prendre, sachant que tu perdras de toute façon plus de temps si le Bavard te coince.

Caractéristique

Pour résumer, pas grand chose n’arrête le Bavard qui semble toujours, tel un prédateur aguerri, être à la recherche d’une proie à qui raconter sa vie, sa spécialité étant donc d’abreuver ses collègues de récits fadasses à longueur de journée.

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